Ce samedi, les sept ados vont tenter de remporter la finale française du Hip hop international au Palais des sports de Paris. En cas de victoire, ils représenteront la France face à 50 autres nations lors de la finale mondiale qui se déroulera aux Etats-Unis.

La danse les fait vibrer depuis leur prime enfance. Ce samedi à 20 heures, ils entreront dans la cour des grands. Les membres du groupe No pain no gain de Sainte-Geneviève-des-Bois, ont décroché leur ticket pour participer à la finale nationale du concours de danse Hip hop international (HHI).

Les danseurs âgés de 13 ans à 16 ans concourront dans la catégorie « adolescents » de cette épreuve mondialement réputée (lire par ailleurs), au Palais de sports de Paris. « Ça ne va pas être facile, mais si on veut on peut, estime Soundis, 13 ans. Ce n’est pas pour rien qu’on porte ce nom (NDLR : « No pain no gain » signifie « Pas d’efforts, pas de résultats » en anglais). »

Sur scène, devant plus de 3 000 spectateurs venus découvrir les nouveaux talents français, ils auront deux minutes pour convaincre un jury de professionnel et s’imposer face aux onze groupes concurrents. En jeu : une place pour la finale internationale qui se déroulera à Phoenix, aux Etats-Unis.

« La compétition commence dans les coulisses, tout se joue au détail près », explique leur coach, Hervé Manzumbu, dit VR7, qui les suit lors des ateliers de danses proposés par la MJC de la ville. « Nous avons combiné des chorégraphies aériennes, acrobatiques, au sol, en réunissant trois styles, décrit-il. C’est vraiment sur leur maîtrise qu’ils vont être jugés. »

Si le compte à rebours est lancé, le stress lui tarde à monter. « Cela viendra quelques minutes avant de monter sur scène », affirme Saphir, 14 ans. « Leur plus gros problème c’est qu’ils sont longs à se mettre en route, les taquine VR7. Leurs adversaires, eux, sont déjà chauds. »

« Grâce à la danse, je me suis ouvert aux autres »Pourtant, l’enjeu est de taille. En cas de victoire, ils représenteront les couleurs de la France face à 50 autres délégations lors de la finale internationale qui se déroulera en août. Les sept danseurs sont déterminés à y défendre la passion qui leur a tant apporté. « Cela m’a donné confiance en moi. J’étais quelqu’un de très timide, toujours dans mon coin, confie Emmanuel, 16 ans. Grâce à la danse, je me suis ouvert aux autres. Aujourd’hui j’ai plaisir à partager mes connaissances. »

Kurtys, 15 ans, était lui aussi réservé. Mais dans ce groupe il a trouvé un équilibre. « On est devenu une famille », sourit Saphir. Une cohésion qui fait leur force : « ensemble, on y arrivera », promettent-ils.

Samedi, c’est un rêve qui se concrétise pour les jeunes danseurs. Quelle que soit l’issue de la compétition. « Evidemment, cela sera une grosse déception si on ne finit pas sur le podium, admet Lou-Anne, 14 ans. Mais si on a tout donné, si on est content de ce que nous avons produit sur scène, on sera fier de nous. »

« C’est l’occasion de se faire remarquer par les plus grands »Jim Ing, organisateur du tournoi Hip hop international en France

Le groupe No Pain No gain suivra-t-il les traces de 9-1pact ? Par deux fois, en 2011 et 2014, les danseurs d’Evry, Sainte-Geneviève-des-Bois et Grigny ont remporté l’étape française du Hip hop international et se sont envolés à Las Vegas pour représenter la France lors de l’épreuve finale. « Cinquante pays participent aux présélections, explique Jim Ing, l’un des organisateurs en France. C’est la plus grosse compétition qui valorise les chorégraphies en équipe. Il y a de grands groupes qui y participent. »

Pour remporter le trophée, les candidats sont notés sur leur performance technique et leur chorégraphie réglée au millimètre près. Des shows de deux minutes capables de faire frissonner toute une salle. « C’est un vrai tremplin pour les groupes qui y participent, assure l’organisateur. C’est l’occasion de se faire remarquer par les plus grands et de se créer un réseau. »

Sainte-Geneviève-des-Bois, mercredi. Les jeunes du groupe No Pain No Gain ont fait une petite démonstration de leur talent sur la place Georges-Dimitrov, dans le quartier Saint-Hubert. LP/N.C.